Ceci est un post interactif. Je vous invite à témoigner sur votre expérience de la maternité et du féminisme.Peu importent vos choix en termes de soins aux enfants, ce qui importe c’est de partager avec nous les moyens que vous avez mis en œuvre pour concilier ces deux aspects de votre personnalité, s’ils se conjuguent chez vous.
Il s’agit d’un n-ième exercice de réponse à une certaine Elisabeth, trop loin dans la stratosphère philosophique (et que je soupçonne envieuse de nous, qui avons osé demander le beurre et l’argent du beurre, l’égalité des chances et un vécu charnel, intense et jouissif de la maternité).
Des réponses concrètes pour montrer que oui, c’est possible…
Voici ma réponse :
« Je suis mère, écolo je suis féministe. Voilà comment!
Quand j’ai réalisé que j’avais envie d’avoir des enfants, je me suis renseigné sur la première étape du voyage : la grossesse et l’accouchement. J’ai découvert que souvent les femmes accouchent sous contrôle (perfusées, allongées de forcé, leur travail rythmé par des impératifs de gestion d’une institution patriarcale, comme c’est le cas des hôpitaux, où le pouvoir revêt, en même temps que sa blouse blanche, une attitude de supériorité face aux patientes). Je n’ai pas voulu ça. J’ai choisi d’accoucher libre : où je voulais, comme je voulais.
Puis, les enfants ont commencé à poser des changements dans l’organisation de la vie quotidienne : les tétés nocturnes paisibles et à moitié endormie de premières semaines ont fait place à des réveils nocturnes. Gérables pendant le congé de maternité/parental. Insupportables une fois de retour au bureau.
Au lieu d’incriminer l’allaitement et d’arrêter, mon mari a assuré les réveils nocturnes, où l’on a remplacé les tétés problématiques par des câlins, berceuses et autres promenades. Au bout de trois jours les réveils se sont arrêtés, la plupart des tétés de nuit aussi… mais pas l’allaitement.
Puis, le crèche à raison de dix heures par jours avant un an nous semblait triste. C’est mon homme qui a assuré le mi-temps disponible pour éviter ça : Nos enfants n’ont pas connu des journées entières à la crèche. Merci à leur papa.
Qui fait les courses (oui, bio, dans les marchés et presque jamais dans la grande distribution!)? Papa. Qui repasse? Papa. Qui rince les (déjà rares, propreté arrive) couches en tissu? Papa.
Qui est engagée dans des activités militantes à la maison? Maman. Qui travaille plus d’heures/semaine? Maman. Qui gagne plus? Maman.
Est-ce que je serai prête à échanger ces trois dernières choses avec Papa? Oui. Du moment où tout le monde s’y retrouve et que ça me permet d’avoir plus de temps pour moi.«
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